
Située à 3h30 au sud de Cartagena, la petite ville de Santa Cruz de Lorica est ce genre de trésor caché que l’on aimerait garder jalousement pour soi. On le sait peu mais elle fut, à l’époque, l’une des plaques tournantes du commerce fluvial. De ce glorieux passé, elle a su préserver son architecture coloniale et ses traditions aux influences tantôt arabes ou européennes. Envie de découvrir une ville où il fait bon vivre, au cœur de la région des caraïbes Colombienne ? On vous emmène …
Sommaire
- Lorica : un joyau colonial préservé de Colombie
- Un peu d’histoire
- Que faire à Lorica ?
- Comment se rendre à Lorica ?
- Dans les environs : la station balnéaire de Tolu
Lorica : un joyau colonial préservé de Colombie
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Bordé par le fleuve Sinu, la ville de Santa Cruz de Lorica est située au nord du département de Cordoba, en Colombie, non loin de la mer des Caraïbes. Encore peu connue des touristes, la ville est pourtant un véritable petit joyau d’architecture colonial, bercé d’influences diverses. Ce n’est pas pour rien si aujourd’hui, elle partie de la liste très select des « Villages Patrimoine » de Colombie.
Dès les premiers pas, on se laisse happer par le charme de la ville, entre ses bâtisses colorées, son marché central vivant, son artisanat travaillé ainsi que sa gastronomie unique en son genre. Préparez-vous pour un véritable voyage dans le temps ….
Lorica : un lieu tenu pendant longtemps à l’écart du tourisme
Malheureusement, Santa Cruz de Lorica fut pendant de nombreuses décennies écartées des circuits de voyage en raison de sa proximité avec les montagnes de Montes de Maria, tragique théâtre des guérillas entre groupes paramilitaires. Par bonheur, aujourd’hui les choses ont changé et il est tout à fait possible de se promener sans risque dans le village et de profiter de sa douceur de vivre.
Un peu d’histoire
Pour mieux comprendre l’aura dont jouit la ville de Santa Cruz de Lorica (ou simplement Lorica, pour les intimes), il faut remonter quelques siècles en arrière. Certains récits racontent qu’elle aurait été fondée au cours du 18ème siècle par le gouverneur de Carthagène des indes, le conquistador Juan de Torrezar Diaz Pimienta, qui l’aurait baptisée dans un premier temps Santa Cruz de Gaita, du nom de la Isla Gaita, île sur laquelle la ville fut créée. Le site abritait alors la tribu indigène Zenues, dirigée par le cacique (chef) Orica, un homme bon et pacifique, qui su gagner également le respect des conquistadors. En son hommage, on décida de rebaptiser la ville : Santa Cruz de Lorica.
Le fleuve Sinu, un véritable carrefour commercial
Si la ville de Lorica fut si plébiscitée à l’époque, c’est avant tout grâce au fleuve Sinu, qui devint petit à petit durant la colonisation l’un des points stratégiques les plus importants de la région, reliant la Côte des Caraïbes à l’intérieur du pays. Son succès fut tel que la ville fut nommée capitale du département de Cordoba à l’époque. Grâce à ces nombreux échanges commerciaux, la ville jouit rapidement d’un rayonnement à l’international, attirant non seulement de grands commerciaux, mais également de nombreux poètes ou artistes européens. Une prospérité que l’on retrouve dans l’architecture même des bâtiments de la ville, qui témoignent de son aura d’antan.
Mais le 19ème siècle marque aussi l’arrivée massive de personnes du Moyen Orient, notamment de Syrie ou encore du Liban, attirée par la position commerciale stratégie de Lorica. Petit à petit, les immigrants arabes s’installèrent sur les rives du fleuve, concédant même à la ville de surnom de « Pueblo Arabe » (Village Arabe). Une influence que l’on retrouve encore aujourd’hui, que ce soit dans l’architecture, l’artisanat ou même la gastronomie.
Mais cet essor commercial ne dura pas indéfiniment. Au milieu du 20ème siècle, la ville de Monteria, située à une soixantaine de kilomètre de Lorica, fut nommée capitale du département, entraînant ainsi le déclin commercial de la ville. Si l’activité mercantile continue, on est loin des splendeurs de l’époque. Heureusement, les bâtiments et les traditions, elles, restent et témoignent de ce passé glorieux, riche d’influences diverses.
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Que faire à Lorica ?
Se balader dans le centre historique
La principale activité à faire à Lorica est bien entendu de déambuler à travers les ruelles pittoresques et colorées de la ville. Parmi les incontournables, n’oubliez pas d’admirer la Cathédrale de Santa Cruz de Lorica, située sur la Place de la Independencia, au centre de la ville. Erigée en 1700, l’Eglise est un parfait exemple de ce mélange de culture, à l’image de la ville. N’hésitez pas à découvrir également la Casa Rural et le Club de Lorica, deux édifices coloniaux particulièrement beaux, ou encore le bâtiment Gonzalez, magnifique bâtiment colonial aux reflets dorés. Au fil de votre balade, faites un saut devant le bâtiment Afife Matuk, qui, comme son nom l’indique, est directement influencé par un style arabe. Sans oublier la fresque murale appelé « El Mural » réalisée par l’artiste Andriano Rios Sossa et qui illustrent l’histoire et la vie à Lorica.
A la fin de la journée, terminez votre balade en vous posant quelques minutes sur les bords du Rio Sinu, le long du Malecon. L’occasion idéale de profiter d’un magnifique coucher de soleil. Tout simplement magique !
Faire le plein d’artisanat au Mercado Publico
Mais l’un des lieux emblématiques de Lorica reste son Mercado Publico (Marché Public), construit au bord du fleuve Sinu. Surnommé par les habitants le « Ranchon », la forme que nous connaissons aujourd’hui du Mercado Publico de Lorica fut créée en 1926. Il fut déclaré en 1996 comme Monument National de Colombie. Si vous êtes à la recherche d’un souvenir de votre passage à Lorica, alors vous êtes au bon endroit ! Des centaines de pièces artisanales y sont vendues. Parmi les spécialités du coin, citons le sombrero vueltiao, un chapeau typique de la région, complètement fait main, des ustensiles de cuisine en bois ou encore des cigares roulés.
Déguster la gastronomie locale
Le Mercado Publico est aussi l’occasion de faire quelques découvertes culinaires. Bien entendu, en tant que village des Caraïbes, l’ingrédient phare de la gastronomie de Lorica est le poisson. Mais pas n’importe quel poisson attention, le Bochachico, un poisson originaire du bassin du fleuve Magdalena. Bien souvent, le Bochachico est servi en soupe, accompagné de jus de coco, de banane plantain, de citron ou encore de yuca. Un délice ! A côté de ce plat phare, vous trouverez d’autres spécialités comme « el Mote de Queso » (fromage), le Guiso de gallina (sorte de ragoût de poulet) ou encore le Revoltillo de pescado. Côté boisson, n’hésitez pas à goûter la fameuse Chicha Colombiana (boisson fermentée, préparée à base de mais, de manioc, de riz et de fruits), particulièrement populaire ici. Chaque année, entre le 13 et le 15 décembre, la ville organise même son festival de la Chicha.
Comment se rendre à Lorica ?
L’un des moyens de se rendre à Lorica si vous n’êtes pas déjà véhiculé est de faire escale à Monteria, la capitale du département de Cordoba. Des vols directs vous y amènent depuis Bogota ou encore Medellin. Une fois arrivé à Monteria, vous pourrez embarquer dans un bus direct pour Lorica (1h de trajet environ).
Sachez que des bus directs depuis Bogota jusque Lorica existent aussi, via la compagnie Expreso Brasilia. Mais attention, les distances sont longues, on estime le trajet à plus ou moins 19 h, pour un prix au alentours de 225.000 COP (environ 50 EUR).
Enfin, sachez qu’il est possible de rejoindre Lorica depuis Cartagena grâce à la compagnie Rapido Ochoa qui proposent des trajets de 4 heures environ pour 45.000 COP (environ 10 EUR).
Dans les environs : la station balnéaire de Tolu
Si vous avez envie d’ajouter un peu de farniente à votre séjour, n’hésitez pas à prendre la direction du nord, cap vers la mer des Caraibes ! En effet, situé à seulement 1h en voiture de Lorica, dans le département de Sucre, le charmant village de Tolu est réputé pour ses plages tranquilles et ses eaux peu profondes. L’endroit idéal pour se ressourcer au soleil. Parmi les plages à ne pas manquer si vous êtes de passage à Tolu, citons la Playa del Francés, un lieu parfait pour se déconnecter du quotidien, entre son sable blanc, ses eaux turquoise et sa rangée de palmier. Vous pourrez y pratiquer un bon nombre activité maritime comme le snorkeling ou la plongée sous marine. De nombreux touristes utilisent ce spot pour partir en bateau découvrir la magnifique Isla Mucura, située non loin de là.
Les plages de Palo Blanco y de Puerto Viejo valent également la peine, d’autant qu’elles sont entourées de plusieurs hôtels et restaurants.
Si la ville est essentiellement appréciée pour ses jolies plages, elle possède toutefois une jolie église qui mérite le coup d’œil : l’Eglise Santiago el Mayor, un des édifices les plus anciens du département de Sucre (construit en 1904), situé sur la place principale du village. Chaque année, durant la semaine sainte, des centaines de villageois se pressent autour de l’église et défilent dans les rues de Tolu sous les notes de musique de la région.
A découvrir aussi : les plages de Covenas
Entre Lorica et Tolu, faites un stop au village de Covenas, une petite station balnéaire également connue pour ses plages paradisiaques et tranquilles. Le site est parfait pour une journée de farniente, au bord de l’eau et possède toutes les commodités touristiques nécessaires pour bien en profiter (restaurants typiques, cabanons, hôtels, sports nautiques, etc.).
A table !
Que vous soyez à Tolu ou à Covenas, vous profiterez d’une gastronomie qui sent bon les Caraïbes. Poissons et fruits de mer, riz coco, patacones, bananes plantains, arepas de heuvo, …. Vous ne serez pas déçu du voyage ! Côté boisson, les habitants raffolent des jus de Borojo et de nispero, deux fruits locaux délicieux qu’on vous laisse découvrir.
Côté nature : la Cienaga de la Leche et la Cienaga Caimanera
Autour de Tolu, il est un lieu exceptionnel à ne pas manquer : la Cienaga de la Leche, un espace nature composé de mangroves et de forêts tout simplement magnifique. La biodiversité y est très riche, il n’est pas rare d’y rencontrer par exemple des ratons laveurs, des hérons ou encore des aigles et la végétation est incroyablement luxuriante. Pour profiter pleinement de la Cienaga de la Leche, il faut faire un tour en bateau et admirer le paysage si paisible.
Dans le même style, la Cienaga Caimanera, située entre Tolu et Covenas, vaut également le détour. La réserve s’étend en tout sur 3.825 hectares et se composent essentiellement de mangroves et de végétations. Vous pouvez y faire des tours de bateau ou de kayak. Mais l’attraction principale de la Cienaga Caimanera est, comme son nom l’indique, sa forte concentration de caïmans, que l’on peut observer, rassurez-vous, en toute sécurité.
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