Quand on pense à la Colombie, on imagine souvent des paysages tropicaux, des trésors cachés, et une culture riche en couleurs et en histoire. Mais ce pays d’Amérique du Sud ne se résume pas à ces images de carte postale. Entre légendes dorées, diversité culturelle, naturelle exceptionnelle, et héritage historique fort, la Colombie est un territoire fascinant qui mérite d’être exploré au-delà des clichés. Partez à la découverte de ce pays aux mille facettes, où passé, traditions et biodiversité cohabitent dans une harmonie unique.
Sommaire:
II-C’est ici que se passe le mythe d’Eldorado
III-Ils ont une attache particulière à leur hymne national
IIII-Le pays est traversé par 3 chaînes de montagnes
IIV-Il existe plus de 100 populations natives différentes
IV-La cité perdue est le plus vieux site archéologique d’Amérique Latine
IVI-La Colombie, le pays de Christophe Colomb?
IVII-L’histoire de l’indépendance du pays
IVIII-La diversité du climat est très importante
IIX-Leur symbole national est une orchidée
IX-Elle possède la plus grande variété de faune et de flore au monde
I-C’est ici que se passe le mythe d’Eldorado
Si dans la culture commune l’Eldorado est devenu une référence bien connue, ses origines sont très lointaines, le mythe est apparu en 1536. Plusieurs histoires pour expliquer le mythe sont possibles, mais deux explications prennent leur sens.Au 16ème siècle, lorsque les colons espagnols arrivent en Colombie, les indigènes leurs racontent une histoire : il existerait dans les montagnes un chef qui serait venu à sa première cérémonie religieuse recouvert d’or ! Les colons l’ont donc appelé El Dorado, l’homme doré.
La seconde histoire raconte qu’il y aurait dans le pays une contrée riche en or. On retrouve la description dans des écrits de plusieurs conquistadors : Marco Polo, Orellana ou encore Christophe Colomb. De nombreuses recherches ont été menées mais sont restées infructueuses, la cité d’or est restée mystérieuse.
Le mythe à largement traversé les frontières pour désigner ce lieu idéal que nous connaissons tous : un endroit d’abondance bercé de soleil, ou la vie serait plus facile.
II-Ils ont une attache particulière à leur hymne national
Ce dernier est diffusé deux fois par jour, à la radio et à la télévision, à 6h00 et à 18h00 et ce depuis 1995, et la loi 198. Cette mesure à été prise pour fortifier le sentiment d’appartenance nationale mais elle a également une visée beaucoup plus pratique : les heures de diffusions de l’hymne sont choisies à des horaires stratégiques de départ pour aller au travail de cession de celui-ci. C’est un marqueur temporel pratique à l’époque où presque toute la population écoutait la radio. Aujourd’hui, il continue à être diffusé et fait la fierté des colombiens. L’hymne est un hommage à l’indépendance de Carthagène des Indes, à la souveraineté et la culture du pays.
III-Le pays est traversé par 3 chaines de montagnes
La Colombie est traversée par trois chaînes de montagnes : la Cordillère centrale, la Cordillère orientale et la Cordillère occidentale. C’est le Pico Colon, culminant à 5775 mètres qui est le plus haut sommet du pays. 5ème plus haut sommet du monde, il est le plus haut d’Amérique Latine. Avec le Pico Bolivar, il est constitue le deuxième sommet de la Sierra Nevada Colombienne. Ce sommet à également une autre particularité c’est le seul à avoir deux noms : dont un nom autochtone. Les arhuacos le nomment en effet le Chunduake. Son ascension particulièrement difficile à été réussie pour la première fois en 1939 par Wood, Bakerwell et Paolini, par la face orientale.
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IV-Il existe plus de 100 populations natives différentes
1,9M de colombiens sont aujourd’hui descendants d’indigènes natifs. Pour comprendre, il faut revenir des siècles en arrière. Lorsque Christophe Colomb arrive en Colombie en 1499, des populations indigènes sont déjà présentes, car l’histoire du pays remonte à 200.000 ans. Les sociétés précolombiennes, avaient leur propre constructions sociales et leurs propres lois, en témoignent des codices de l’époque ainsi que les carnets de voyages de Christophe Colomb. Les amérindiens, nom de la population autochtone, vivaient principalement en petits groupes, de la chasse et de la pèche. Ils étaient polythéistes, c’est-à-dire qu’ils croyaient en l’existence de plusieurs dieux.
Beaucoup d’entres elles ont d’ailleurs disparu dans les années qui ont suivi la colonisation. Au contact des colons, porteurs de maladies qui n’étaient pas connus par les systèmes immunitaires des indigènes, leurs corps n’ont pas résisté. Mais, malgré la colonisation, les missions d’évangélisation, l’espagnol imposé comme langue officielle par les colons, ces sociétés ont réussi à survivre, et a préserver leurs rites religieux et leur fonctionnement. La Colombie reconnait d’ailleurs aujourd’hui, 25 langues indigènes officielles, dont la plus parlée est le wayuu.
Tous les indigènes présents en Colombie descendent de ces peuples natifs donc il existe aujourd’hui 115 communautés différentes, tous descendantes des Quimbayas, les Chibcha et les Kalina.
V-La cité perdue est le plus vieux site archéologique d’Amérique Latine
Ce site antique date du 8ème siècle. Il est le plus ancien du continent. On désigne une cité perdue par cette appellation lorsque celle-ci est ensevelie et que des fouilles archéologiques doivent permettre de la faire réapparaitre. La cité perdue Colombienne n’est pas la seule à exister, il y en a au moins une par continent. Elle est plus vieille que la plus célèbre d’Amérique Latine, le Machu Picchu. Elle est découverte par hasard en 1972 par des braconniers qui en voyant des marches décident de les gravir. Ils tombent alors sur le site, ou de nombreux objets dorés ainsi que des statuettes en pierre sont présentes. Le site est réhabilité et rendu accessible aux touristes en 1979. Elle est composée de 169 terrasses et marches toutes taillées dans de la pierre.
La cité perdue colombienne était peuplée par plusieurs populations indigènes, les deux plus grandes sont les koguis et les arhuacos. Toujours actives, ces communautés habitent encore la région.
Il est aujourd’hui possible de la visiter en faisant des trekkings, pour un trek de 4 jours au départ de Santa Marta, comptez 1.860 000 COP (360€) par personne. Le prix comprend la nourriture, le logement, le transport jusqu’au début du trek depuis Santa Marta ainsi que le guide.
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VI-La Colombie, le pays de Christophe Colomb ?
Comme bon nombre de pays, la Colombie tient son nom de celui qui y a accosté en 1er. C’est le cas pour le continent Américain, qui porte en réalité le nom d’Amérigo Vespucci. La Colombie à donc été nommée ainsi en hommage à Christophe Colomb. Cette appellation fait débat notamment auprès des populations indigènes, qui était là bien avant les colons, cela laisserait sous-entendre que l’histoire du pays n’a commencée que depuis l’arrivée de Christophe Colomb.
VII-L ’histoire de l’indépendance du pays
En 1808, la Colombie s’appelle alors Nouvelle-Grenade et est rattaché au royaume espagnol. Suite à l’invasion française de Napoléon en Espagne, le roi Ferdinand VII perd alors son trône. La colonie y a vu une brèche pour proclamer son indépendance.L’indépendance de la Colombie a été un processus long et difficile pour le pays. La guerre d’indépendance a duré 9 ans de 1810 à 1819. Menée par Simon Bolivar, elle est divisée en deux phases, la première de 1810 à 1816, et la seconde de 1816 à 1819. La première constitue surtout des conflits internes au sein du pays entre les indépendantises qui n’arrivent pas à se mettre d’accord sur le mode de gouvernance du pays. Cet épisode est alors appelé Patria Boba (la patrie stupide).
A partir de 1815, l’Espagne tente de reconquérir son royaume, c’est le début des guerres externes. Elle réussit à prendre le contrôle du pays en 1816, en assiégeant Carthagène des Indes. La répression espagnole est très violente, beaucoup de révolutionnaires sont tués en place publique, et une politique de terreur est instaurée.
Pendant ce temps, Simon Bolivar prépare, avec le général Santander, un plan d’invasion du pays pour le libérer. Retranchés au Venezuela ils ont chacun un rôle différent mais déterminant. Santander se charge d’unifier et d’entrainer les guérilleros du Casanere, tandis que Bolivar assure la partie logistique. Le climat, de plus en plus hostile aux espagnols en 1819, et les troupes préparées, ils lancent l’assaut.
Bolivar est reconnu en 1820, comme libérateur, le plus haut grade que l’on puisse décerner à un combattant pour l’indépendance.
La bataille de Boyacá est la lutte finale, et c’est à l’issue de celle-ci que la Colombie devient indépendante, même si ce statut ne lui est officiellement accordé qu’en 1873.
L’indépendance est proclamée le 20 juillet, journée alors devenue fête nationale. Tous les ans, des hommages à Simon Bolivar se multiplient. Un pic montagneux à été nommé en son honneur, ainsi qu’un parc et sa dernière demeure peut également être visitée. Dans la ville de Boyacá, un pont mémorial à également été construit.
Horaires de la Quinta de San Pedro Alejandrino (dernière demeure de Bolivar): haute saison (décembre-mars) : 8h30-17h30, basse saison (avril à novembre) : 9h00-17h00, ouvert tous les jours sauf le 1er janvier. L’entrée est à 27.000 COP (6€), la visite guidée est gratuite.
Pont de Boyacá
VIII-La diversité du climat est très importante
En Colombie, il existe 3 climats. Vous pouvez donc au gré de vos déplacements dans le pays avoir chaud ou froid, au même moment de l’année. Par exemple, à Bogota, il fait en moyenne entre 8 et 20 degrés à l’année tandis que dans la région de Barranquilla, il fait entre 24 et 32. Ceci est dû à la situation géographique du pays.Le climat de la Colombie est tropical et stable toute l’année grâce à sa position près de l’équateur, mais il varie fortement selon l’altitude, l’humidité, les vents et les précipitations. Le relief montagneux, notamment la cordillère des Andes, crée une diversité de microclimats, allant de la chaleur des plaines côtières aux neiges éternelles des sommets. On distingue plusieurs zones : les forêts humides (Amazonie, côte Pacifique), les savanes (Llanos), les steppes et déserts (La Guajira, Tatacoa), ainsi qu’un climat montagnard divisé en étages thermiques : tierra caliente (chaud), templada (tempéré), fría (froid), páramo (glacial humide) et zone glaciaire. Les vents, en particulier les alizés, jouent un rôle clé dans la répartition des pluies et de l’humidité à travers le pays.
IX-Leur symbole national est une orchidée
Considérée comme la plus belle fleur qui existe, l’orchidée est avec le condor, un des symboles du pays, depuis 1936. L’espèce considérée comme la fleur nationale s’appelle Cathleya trianae et est une fleur endémique, c’est-à-dire qu’elle n’existe qu’en Colombie et plus particulièrement dans la vallée de Cocora. Dans le langage floral, l’orchidée représente la délicatesse, la beauté et la splendeur mais ce n’est pas pour cela qu’elle a été choisie. Elle a été choisie parce que le pays dispose de la plus grande variété d’orchidées au monde, 3.000 plus exactement.Si vous désirez voir des orchidées vous pouvez vous rendre au Jardin Botanique de Medellin, et plus précisément dans l’espace Orchiderama, dédié aux orchidées, comme son nom l’indique.
le Jardin Botanique est ouvert tous les jours de 9h à 16h30. Cependant, attention, les Orchidées sont généralement en fleur entre mars et juillet !
X- Elle possède la plus grande variété de faune et de flore au monde
C’est peut-être une donnée que vous ignorez sur le pays, mais il possède, 10% de la faune et de la flore mondiale, et le plus grand nombre d’espèces au kilomètre carré.Il y a 56 000 espèces faune et flore confondues. On explique cela par sa diversité géographique. En effet, la Colombie dispose à la fois de montagnes, de plages et de plaines. Avec des températures qui oscillent grandement d’une région à une autre, de nombreuses espèces, toutes différentes peuvent donc se développer. Sur les 56.000 espèces enregistrées, 9.000 sont endémiques.
Elles sont beaucoup étudiées, afin de savoir comment les protéger. En effet, à cause du réchauffement climatique et de l’activité humaine, certaines espèces ont tendance à s’éteindre, comme le perroquet à tête bleue. Il existe également un problème de surpêche qui menace les animaux marins colombiens. Les étudier, savoir quels sont leurs environnements de prédilection, leurs habitudes et leurs goûts est un moyen d’aider à les protéger.
Perroquet à tête bleue
De l’écho du mythe d’Eldorado aux sommets majestueux de la cordillère des Andes, de la richesse de ses peuples natifs à la fierté de son hymne national, la Colombie est un pays aux multiples visages. Elle incarne à la fois la mémoire d’un passé tumultueux et l’énergie d’un peuple tourné vers l’avenir. Sa diversité climatique, culturelle et naturelle en fait une terre singulière, vibrante, et profondément attachante. La Colombie n’est pas seulement un lieu sur une carte, c’est une expérience, une émotion, un trésor vivant à découvrir.
